Après plus d’un quart de siècle d’existence, l’atelier de gravure E.T.R. Balistic Graphique accueille des artistes d’horizons géographiques et picturaux très divers. Nous menons au sein de l’atelier-musée d’art graphique d’Arcueil une action qui a pour but d’ouvrir au public un lieu de création, d’échange et d’apprentissage en réunissant trois espaces : un musée, une galerie et un atelier. Ce dernier est un lieu de travail qui permet de se former à la pratique de l’estampe, de découvrir son histoire et d’en faire une pratique contemporaine.
Durant ces journées l’atelier-musée d’art graphique d’Arcueil présentera une exposition sur l’art du livre et patrimoine. Nous exploiterons les clichés sur zinc originaux ayant servi à l’illustration d’un des classiques de l’histoire régionale du Bas Berry d’Eugène Hubert paru entre 1902 et 1929, retrouvé aujourd’hui grâce à une réédition « à l’identique » par le Puy Fraud Editeur. L’exposition sera installée au milieu de nos espaces musée-galerie où les membres de l’atelier se feront un plaisir d’expliquer le fonctionnement et l’histoire des machines à imprimer du XIXe siècle à nos jours issue des collections de Charles Saintard et de l’association ETR Balistic Graphique. Eugène Hubert (1866-1940) était archiviste de l’Indre. Son grand ouvrage sur Le Bas-Berry, histoire et archéologie du département de l’Indre, dont quatre volumes ont paru entre 1902 et 1929, est un « classique » de l’histoire régionale et, devenu depuis longtemps introuvable, il a été récemment réédité « à l’identique » par le Puy Fraud Editeur. L’exploitation des clichés sur zinc originaux ayant servi à l’illustration de cet ouvrage s’inscrit à double titre dans le domaine du patrimoine. D’une part, Eugène Hubert avait de l’histoire une vision polyvalente qui lui faisait s’intéresser à toutes les traces de l’activité humaine au cours des âges : ainsi, à travers une masse d’informations solidement documentées, fait-il saisir, dans toute sa densité, le tissu même du patrimoine d’une région. D’autre part, en intégrant à part entière dans son projet scientifique une illustration d’une grande qualité esthétique et dont il était l’auteur, Eugène Hubert nous retient également par son implication personnelle dans cette symbiose entre texte et image. Témoignages concrets de sa curiosité pour les divers procédés de reproduction, de son habileté manuelle et de sa participation directe à la fabrication des volumes, les clichés originaux, encore conservés, constituent un document précieux pour l’histoire de cet autre patrimoine que représentent les techniques d’imprimerie et d’illustration au début du XXe siècle.
